Mission en Nouvelle-Calédonie

Dans le cadre de la campagne océanographique KANAMECO menée par le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), ATLASea a eu l’occasion de récolter de nouveaux échantillons d’espèces marines, pendant le mois de mars dans le grand lagon sud au Large de Nouméa, la capitale de la Nouvelle-Calédonie.

Du 11 au 31 mars, certains membres d’ATLASea, dont Janaina Rigonato, ingénieure au CEA et chef de projet SEQ-Sea, ont réalisé une mission d’échantillonnage, dans les eaux provinciales au large de Nouméa et le long de la Corne Sud. Pendant ces vingt jours, ils ont travaillé conjointement avec les participants de la mission océanographique KANAMECO, une autre campagne d’exploration scientifique menée par le MNHN qui a pour but de compléter l’inventaire de la biodiversité marine néo-calédonienne.

À cette occasion, le navire de recherche ANTEA et quatre plongeurs étaient en charge de la collecte des spécimens. Levées aux aurores à 4h30, les plongeurs ciblaient les espèces à récolter dans la zone crépusculaire qui n’a que peu été explorée jusque lors. Selon Line Le Gall, professeure au MNHN et responsable du projet ciblé DIVE-Sea au sein d’ATLASea « Les eaux de Nouvelle-Calédonie sont surtout oligotrophes, c’est-à-dire pauvres en nutriments, mais elles abritent une très grande diversité d’organismes. La plupart sont petits, mais nous avons tout de même trouvé des organismes de tailles moyennes à grandes ». Aux alentours de midi, les premiers spécimens récoltés par les plongeurs arrivaient, suivis par les collectes faites sur le navire dans l’après-midi.

C’est désormais une véritable course contre la montre qui commence. Il faut faire vite pour congeler les tissus qui se dégradent à température ambiante. Direction le laboratoire de terrain éphémère mis à disposition pour les équipes pour assurer toutes les étapes préalables à la congélation des tissus. Tri, Identification la plus précise possible, nettoyage, dissection. Cette dernière tâche requiert une dextérité remarquable et est supervisée par Bertrand Bed’Hom, professeur au MNHN et responsable de l’ensemble des ressources biologiques cellules vivantes et cryoconservées.

Mais avant la dissection, la mise en cryotubes des tissus, et leur congélation rapide en azote liquide, petite séance photo des spécimens récoltés, réalisée par Mélanie Van Weddingen, ingénieure au MNHN. Finalement, L’objectif de 100 espèces définit au début de la mission a été largement dépassé. Grâce à un rythme soutenu, les équipes ont récoltées des échantillons de 172 espèces au cours de cette mission.

Coeloplana krusadiensis (à gauche) est une espèce proposée par la chercheure néo-calédonienne Claire Goiran, de l’Université de Nouvelle-Calédonie. C’est un cténophore qui colonise les étoiles de mer, comme Pentaceraster (à droite).

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